الثلاثاء، 11 ماي 2010

لبيان الختامي الصادر عن الدورة الرابعة للجامعة الشعبية حول"الرهان الجديد للأمازيغية..أية مكاسب؟ لأي مستقبل"

INTERVENTION DEVANT L’UNIVERSITE DU MOUVEMENT POPULAIRE
SKHIRAT, le 08 mai 2010

Mesdames, Messieurs, chers frères, bonjour
J’ai le redoutable privilège d’intervenir après notre patriarche Mahdjoubi Aherdane qui a compris dès le départ de son combat que l’Afrique du Nord ne pouvait connaitre une émancipation et un développement durables sans se réconcilier avec son histoire et sa culture. Qu’il trouve ici l’expression de la reconnaissance d’une génération qui a pris appui sur son engagement dans des périodes où la question amazigh était minorée, folklorisée ou carrément diabolisée.
Je voudrais aussi transmettre, avec votre permission, mes chaleureuses salutations à notre ami et maître commun Mohamed Chafik qui a voué sa vie à la découverte et la préservation de la mémoire amazigh et qui devait être parmi nous aujourd’hui s’il n’avait pas été trahi par sa santé. Qu’il sache que son dévouement et sa ténacité animent chacun d’entre nous et que ses travaux nourrissent déjà la sève de nombreux chercheurs, artistes et hommes de culture du domaine amazigh.
Chers frères,
Je voudrais saluer votre initiative du fond du cœur. Vous n’ignorez pas que le parti que je préside s’appelle Rassemblement pour la culture et la démocratie. Beaucoup d’observateurs ont essayé d’opposer la culture à l’action politique. Cela est, me semble-t-il, une grave erreur car il n’y a pas de citoyenneté sans développement culturel et il n’y a pas de vie politique viable sans citoyenneté. Du reste, il suffit de voir ce qui se passe dans le monde : les pays les plus stables, ceux dont la vie publique est gérée dans des institutions légitimes, efficaces et transparentes, sont les plus évolués culturellement.
Il nous revient de multiplier ce genre de rencontres pour dégager ce qui constitue un socle solide, crédible et performant pour garantir la réalisation de la Fédération des Etats nord-africains sans laquelle aucune projection, à même de nous assurer une visibilité et une pérennité sérieuses, ne peut être atteinte. Vous savez comme moi, qu’en 1958 s’est tenue une réunion à Tanger au cours de laquelle les trois partis qui, à l’époque portaient effectivement les ambitions de nos peuples, avaient abouti à la conclusion que le parachèvement naturel des indépendances de nos trois pays devait être la construction d’un ensemble fédérant les trois nations.
Aujourd’hui, nous ne pouvons échapper à l’impératif de reprendre cette problématique sereinement mais avec courage et détermination. Il n’y a pas d’avenir séparé mais il peut y avoir pire car si nous ne réalisons pas cette exigence de l’histoire, d’autres la concevront à notre place et, on peut le redouter, à nos dépends.
Dans ce contexte, la question de l’amazighité occupe une place cardinale. Il y a deux manières d’appréhender la donnée identitaire en Afrique du nord.
Soit on la considère comme un reliquat de l’histoire qu’on traite avec condescendance et, pour certains, avec suspicion ; soit on en a une approche adulte qui permet de saisir l’amazighité comme un substrat structurant pour le futur.
Si on opte pour la première démarche qui a, du reste, largement prévalu après nos indépendances, il ne faut pas s’étonner que les réactions de repli et d’irritabilité prennent le pas sur la rationalité et la convivialité avec tous les risques d’appauvrissement intrinsèque et de dérapage que cela suppose. En revanche, si la classe politique prend ses responsabilités, le segment amazigh peut devenir le ferment d’un démarrage politique inédit avec des incidences nationales, régionales et méditerranéennes décisives pour notre futur immédiat.
Au niveau national, chaque Etat pourra enfin établir et assumer une équation intégrant un postulat démocratique qui veut que l’altérité ne soit pas entendue comme un facteur de fragilité mais un levier de dynamisation de la pensée et de l’action. On voit mal un régime essayant de convaincre voisins ou partenaires de ses intentions émancipatrices quand il évacue de son recensement sociologique et politique une partie conséquente de sa population. De plus, les négateurs de l’histoire sont arrivés trop tard. « Il est fini le temps où l’on tuait les cultures dans l’ombre », écrivait Mouloud Mammeri autre géant de la défense de l’amazighité.
Sur l’espace nord africain, la décrispation des tendances politiques acquises au panarabisme hégémonique contribuerait à apaiser les tensions nées de cette conception réductrice qui veut que la culture arabe ne se sente forte et rassurée que si elle neutralise les segments culturels et identitaires avec lesquels l’Histoire l’invite à composer.
La réappropriation de l’identité amazigh par le Nord-africain est une condition de stabilité nationale, de développement régional et de crédibilité internationale ; c’est à dire de performance politique et économique.
Les querelles de frontières et de territoires peuvent trouver plus facilement leur règlement par la prise en charge loyale et effective de l’amazighité, dénominateur commun, qui offrirait une sortie par le haut aux tensions conjoncturelles dès lors que ce socle assumé par tous ouvre une perspective qui relativise la rivalité des pouvoirs inscrite dans le conjoncturel. Il y a souvent eu des rappels de l’Histoire qui ont remis sur rails des destins contrariés par des considérations subsidiaires.
Au niveau continental, une Afrique du nord sure d’elle-même, peut être en synergie avec l’Afrique du Sud, le deuxième pôle du binôme qui tracte l’Afrique vers le progrès. Mais cette fonction motrice ne peut atteindre un seuil opérationnel que si nos trois pays conjuguent leurs efforts, c'est-à-dire qu’ils assument et fécondent leur patrimoine mémoriel et leur potentiel humain.
Au nord, un ensemble nord-africain solidaire transformera la donne géostratégique en méditerranée occidentale avec les incidences sécuritaires, environnementales, culturelles et politiques que l’on peut aisément deviner sur l’espace péri saharien.
On le voit, la question de l’amazighité n’interroge pas seulement le champ de la langue -qui est important- mais elle conditionne l’accomplissement d’un destin et n’implique pas uniquement les locuteurs de la langue amazigh..
Dans ce cadre, de telles dispositions politiques doivent naturellement trouver leurs prolongements institutionnels si la volonté politique existe : les questions lexicales, de transcription ou d’homogénéité de l’enseignement seront appréhendées avec sérénité et objectivité, ce qui réduit considérablement les pesanteurs idéologiques qui polluent tout débat sur ces sujets. Si des moyens, même modestes, sont dégagés, si le pouvoir politique admet qu’il est de l’intérêt de la région de préserver et de promouvoir le fond amazigh, il suffit de quelques équipes et d’un minimum de temps pour restaurer une langue parfaitement adaptée au monde moderne. La disparité lexicale qui est vécue aujourd’hui comme un handicap par les communautés amazighophones est en réalité une chance. Le mot perdu par le Rifain existe chez le Kabyle et celui qui manque aux deux peut être récupéré au Moyen Atlas, au Sous, chez le Touareg et, pourquoi pas, aux Canaries ou à Siwa.
En matière de bilan, l’évaluation est aléatoire. En tout cas, rien ne peut être considéré comme acquis dans nos deux pays en matière d’amazighité. Cela dit, il faut reconnaitre que la situation au Maroc est moins dramatique qu’en Algérie où les luttes ont été pourtant plus incisives. Il suffit de comparer les sites du HCA et de l’IRCAM pour voir la différence de moyens mobilisés pour le développement de la culture amazigh. Mais nos frères marocains ont raison de rester vigilants. Tout reste précaire tant que la démocratisation de nos pays n’a pas atteint un niveau de fonctionnement stable.
Dans la perspective de la construction d’une Afrique du nord démocratique, la promotion de l’amazighité est un facteur de libération des préjugés et de toutes les frayeurs qui font tant de dégâts dans la cohésion sociale. Encore faudrait-il que l’Algérie et le Maroc notamment s’émancipent des visions et des stratégies sécuritaires qui mobilisent des moyens colossaux et brident les esprits dans des considérations belliqueuses paralysant les énergies et stérilisant les intelligences. A ce propos la démocratie de proximité conceptualisée en Algérie par le RCD dans le projet de régionalisation modulable trouve déjà un début de projection honorable au Maroc. L’Afrique du Nord des régions est en mouvement, il nous revient de lui imprimer le rythme attendu par nos concitoyens.
Sur un autre registre, l’Afrique du nord réconciliée avec elle-même peut être une matrice libératrice d’un monde musulman macérant dans la décadence. On a beaucoup glosé sur la régression de l’islam, ce qui est vrai si on s’en tient à un constat de surface. Mais ceux qui suivent les convulsions de nos sociétés savent que l’Islam wahabite n’est pas forcément superposable à l’Islam asiatique qui lui-même est diffèrent de l’Islam sub-saharien ou turc. L’Islam nord-africain a un sédiment spirituel, fait de tolérance et d’ouverture, qui l’indique comme un lieu de réforme où peut s’amorcer une réflexion qu’on est bien en peine de trouver ailleurs.
Cher frère,

L’homme amazigh a cette capacité à absorber cultures, rites et religion. Quelle culture aurait survécu à tant d’invasions ? Que reste-t-il des Incas ou des Mayas qui avaient pourtant atteint des niveaux de civilisations appréciables ? Il a suffi d’un général espagnol servi par les conjonctures pour être rayés de la carte.
C’est le moment pour moi de dire une chose qui peut paraître iconoclaste : ce n’est pas le repli sur soi qui a sauvé l’Amazigh de la disparition mais sa capacité à accueillir et intégrer l’Autre même quand l’Autre est venu en occupant. Il n’est pas superflu, en ces temps de raccourcis et de surenchères, de rappeler les propos de Mouloud Mammeri qui opposait la lucidité à l’impulsivité : « la ghettoïsation ; ça sécurise peut-être, ça stérilise c’est sur. »
Au-delà du culte, la réalité sociale et l’actualité nous interpellent chaque jour quand à ce qu’il est nécessaire et possible de faire. Nos populations vivent et attendent la convergence et la solidarité. Je ne suis pas réputé être un homme politique prompt à céder au populisme. Mais la rigueur morale et conceptuelle n’empêche pas d’être un observateur attentif du terrain. Dans la dernière séquence footballistique qui a opposé les Algériens aux Egyptiens et sur laquelle les deux régimes ont, comme à leur habitude, joué pour faire diversion sur les impasses politiques et sociales de leur pays respectifs, une dynamique née sur la toile à déjoué toutes les manœuvres politiciennes. Le Tunisien et le Marocain se sont spontanément solidarisés avec l’Algérien alors que les officiels cultivaient antagonismes et provocations entre nos peuples.
Le processus de démocratisation amorcée à la base est certes laborieux dans nos pays ; sans doute pourrait-il aller plus loin et plus vite. Pour ne pas freiner cette pulsion émancipatrice de nos communautés, pour ne pas, une fois de plus, contrarier l’Histoire, nous devons savoir adopter la stratégie des pauvres quand il n’y a pas possibilité de faire plus et mieux. Je veux dire qu’il n’y a pas d’initiative inutile. Chaque passerelle, chaque échange est une pierre pour les fondations de demain. Nous devons à chaque fois que cela est possible renouer les contacts entre jeunes, entre opérateurs économiques, entre sportifs et surtout entre hommes de culture.
En ce qui nous concerne au RCD, nous avons, depuis longtemps, fait des activités politiques marquantes une opportunité pour joindre à notre réflexion les parties tunisiennes et marocaines. Pour ne parler que des dernières manifestations, nous avons invité le Mouvement populaire et le RCD tunisien à notre université d’été au mois d’octobre, nous avons associé des jeunes Marocains aux Journées nationales de la jeunesse du mois de novembre et nous avons tenu à ce que des femmes des trois pays débattent du statut personnel au mois de mars devant quelques 800 participantes à Alger.
Chacune de ces activités a été une occasion pour faire avancer la réflexion sur l’amazighité car au-delà des interventions en langue amazigh qui ont pu y être faites, les participants ont, d’une manière ou d’une autre, abordé la configuration des espaces institutionnels les plus adaptés à notre région compte tenu de notre histoire et des contraintes actuelles.
Mais pour faire avancer au mieux et au plus vite ce projet trop longtemps différé, il nous faut, nous démocrates, de la ténacité et du courage pour lever les obstacles dans nos pays respectifs. Je viens de publier dans mon pays un livre sur le colonel Amirouche, un héros de la guerre de libération dont on a séquestré les restes vingt ans après l’indépendance. Cet ouvrage à provoqué un séisme national. Au lieu du débat auquel j’avais appelé, j’affronte quotidiennement une tempête faite d’agressions et d’anathèmes. La restitution de l’histoire, ancienne ou récente, à la mémoire collective est un préalable à l’apaisement de la scène publique pour permettre à la collectivité d’assumer et de partager son passé et, au besoin, son passif. Le reniement ou la falsification de l’Histoire ont coûté trop cher à nos pays et à notre région.
Si je donne en exemple ce cas précis, ce n’est pas pour m’offrir en modèle mais pour faire part d’une expérience qui illustre le handicap qui nous attend à chaque fois qu’il faudra recadrer les paramètres structurant notre avenir. L’assainissement de l’histoire de chaque pays contribue à consolider notre devenir collectif et la question amazigh comme le statut de la femme sont les deux chantiers sur lesquels on pourra apprécier la qualité et la fiabilité des avancées démocratiques dans notre région.
Le destin nord-africain est inscrit dans la promotion de l’amazighité. Encore faudrait-il que nous intégrions le fait que l’amazighité implique une approche qui englobe langue, culture et mode vie et qui donc, on ne le dira jamais assez, engage l’ensemble de nos concitoyens. Nous n’avons ni à réduire l’envergure de cette dimension ni à l’exposer comme un instrument de guerre. Aujourd’hui, dans le cadre de l’inévitable édification démocratique de l’Afrique du nord, l’amazighité est un fondement, un mode opératoire et une espérance. Le défi qui nous attend, c’est de nous pénétrer de cet impératif et de savoir le faire partager.

Je vous remercie.

البيان الختامي الصادر عن الدورة الرابعة للجامعة الشعبية حول"الرهان الجديد للأمازيغية..أية مكاسب؟ لأي مستقبل"
تثبيتا للديمقراطية التشاركية التي تعتمدها الجامعة الشعبية في تناولها لراهنية الملف الأمازيغي، باعتبارها قضية وطنية تهم المغاربة جميعا، انعقدت الدورة الثانية للجامعة الشعبية الخاصة بهذا الملف يومي 8 و9 ماي 2010 بمدينة الصخيرات، تحت شعار " الرهان الجديد للامازيغية : أية مكاسب ؟ لأي مستقبل؟" بمشاركة العديد من الفعاليات السياسية والجمعوية والشخصيات المهتمة والباحثين الأكاديميين من داخل المغرب وخارجه، بمختلف انتماءاتهم ومشاربهم الفكرية. وبعد الجلسة الافتتاحية التي عرفت إلقاء كلمات كل من السادة محمد أوزين منسق الجامعة والسيد محند العنصر الأمين العام للحركة الشعبية، كان للحاضرين موعد مع عروض كل من السيد محجوبي أحرضان رئيس حزب الحركة الشعبية والسيد سعيد السعدي رئيس حزب التجمع من أجل الثقافة والديمقراطية بالجزائر، والسيد أحمد عصيد عن المرصد الأمازيغي للحقوق والحريات. وقد انتظمت إسهامات المشاركين في أشغال الجامعة في الو رشات الموضوعاتية التالية: - الورشة القانونية والحقوقية . - ورشة التربية والتعليم. - ورشة الإعلام والاتصال. - ورشة التنمية والمجالات السوسيو ثقافية والجهوية. وقد انكبت هذه الو رشات الأربع على معالجة مختلف الأبعاد المرتبطة بالقضية الامازيغية، بغية المساهمة في رصد المكاسب المحققة، وتدارس المعيقات واقتراح البدائل الممكنة من أجل ضمان المكانة اللائقة للأمازيغية داخل المؤسسات بشكل يساير المستجدات ويستجيب لتحديات المرحلة الراهنة. وباعتماد تقارير هذه الورشات، والاقتراحات التي أخذت النصيب الأوفر من الدراسة والنقاش من طرف المشاركين، فإن الفعاليات المشاركة في هذه الو رشات الأربع لتؤكد على التوصيات التالية: 1- توفير الحماية القانونية للأمازيغية بإقرار البعد الأمازيغي للهوية الوطنية في ديباجة الدستور، والتنصيص على اللغة الأمازيغية كلغة وطنية ورسمية . 2- رفع القيود القانونية المعرقلة لمسار إدماج الأمازيغية في الحياة العامة، ورفع الحظر عن الأسماء الأمازيغية، وتفعيل القرار الملكي القاضي باستعمال الأمازيغية في المحاكم. 3- إعادة الاعتبار للعرف الامازيغي كأحد المصادر الرئيسية للتشريع المغربي. 4- ترسيخ مكاسب اللغة الأمازيغية في التعليم باعتبارها المرتكزات الضامنة للنهوض بالأمازيغة والحفاظ عليها والتي هي : الإلزامية والتعميم الأفقي والعمودي والتوحيد واعتماد الحرف الأمازيغي "تيفيناغ"، وتسريع وتيرة توفير الوسائل المادية والبشرية والقانونية من أجل إنجاح عملية إدراج الأمازيغية في النظام التربوي. 5- مراعاة الخصوصية التاريخية والثقافية في التقطيع الجهوي المرتقب في إطار تطبيق الجهوية الموسعة، وذلك من أجل خلق التلاحم الاجتماعي المطلوب وإنجاح مشاريع التنمية المحلية . 6- إعادة قراءة تاريخ المغرب من أجل رد الاعتبار للتاريخ الاجتماعي الذي يبرز الرموز الثقافية والحضارية الأمازيغية. 7- جعل المقررات والمضامين الدراسية تستجيب لسياسة الجهوية الموسعة، وذلك بإدراج كافة المعطيات الجغرافية والبشرية والسوسيو ثقافية الخاصة بالجهة، في برامج التعليم الجهوية بجانب المواد والمضامين الوطنية . 8- العمل على جعل الإعلام المغربي إعلاما مواطنا يعتمد مبادئ المساواة والقرب، وذلك حتى يتمكن من عكس مظاهر التنوع الثقافي التي تمثل حقيقة المجتمع المغربي. 9- جعل الإعلام الأمازيغي رافعة للتواصل والتنمية والتأطير والتثقيف والإخبار وإلغاء النظرة الفلكلورية التي تهدف إلى تنميط الثقافة الأمازيغية في لوحات سياحية جامدة، مع الحفاظ على التوازن المطلوب بين التقليدي والعصري في المواد الإعلامية الأمازيغية. 10 – تطوير البرامج الأمازيغية بالقنوات التلفزية الوطنية والزيادة في الحيز الزمني المخصص للبرامج الأمازيغية لبلوغ نسبة 30 في المائة من البث، وعدم اعتبار القناة الأمازيغية (الثامنة) بديلا لحصة الأمازيغية في القنوات الأخرى. 11 –حماية التراث المعماري بمختلف جهات المغرب، وتشجيع البحث الأركيلوجي في مختلف المواقع الأثرية، وإنشاء المتاحف الجهوية في كل مناطق المغرب. 12- اعتماد حرف "تيفيناغ " في الفضاء العمومي وواجهات المؤسسات الرسمية، وعدم التضييق على استعماله من طرف الجمعيات المدنية والأشخاص.

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