Par:Ajqas / Kabyle.com
La cérémonie a débuté vers 11 heures, un rassemblement fut improvisé au niveau du Centre Culturel Mouloud MAMMERI des Ath Yanni, lieu où les « grappes » d’élèves continuaient à se déverser, l’émotion était à son paroxysme en entendant ces enfants scander : « Assa, azekka, Dda Lmulud yella, yella » (Aujourd’hui et demain, Mouloud MAMMERI toujours présent).
Tout de suite après, tout le monde se dirige vers la cimentière où est enterré Mouloud MAMMERI, sur place, la foule entoura la tombe et les « délégations » sont appelée pour déposer chacune sa gerbe de fleurs, tour à tour : celle de l’Assemblée Populaire Communale d’At Yanni, une de la Direction de la Culture de Tizi-Ouzou, une autre du Congrès Mondial Amazigh (CMA) de Belkacem Lounès, une autre du Mouvement pour l’Autonomie de la Kabylie (MAK) et une dernière du Collectif des lycéens d’At Yanni. Des prises de parole ont eu lieu tout de suite après avant que la foule ne soit invitée à se disperser.
Crédits : © 2010 Ajqas / Kabyle.com
Pour rappel, Mouloud MAMMERI est né le 28 décembre 1917 à Taourirt Mimoune (At-Yenni), son cursus scolaire se fera entre Tizi-Ouzou, Rabat (Maroc) et Alger. Il sera « mobilisé » en 1939 puis « démobilisé » 1940 et s’inscrit à la Faculté des Lettres d’Alger. Après le débarquement américain, il participe aux campagnes d’Italie, de France et d’Allemagne.
À la fin de la guerre, il prépare à Paris un concours de professorat de Lettres et rentre en Algérie en septembre 1947. Il enseigne à Médéa, puis à Ben Aknoun et publie son premier roman, La Colline oubliée en 1952. Sous la pression des évènements, il doit quitter Alger en 1957.
De 1957 à 1962, Mouloud MAMMERI reste au Maroc et rejoint l'Algérie au lendemain de son indépendance. De 1965 à 1972 il enseigne le berbère à l'université dans le cadre de la section d'ethnologie, la chaire de berbère ayant été supprimée en 1962. Il n'assure des cours dans cette langue qu'au gré des autorisations.
De 1969 à 1980, il dirige le Centre de Recherches Anthropologiques, Préhistoriques et Ethnographiques d’Alger (CRAPE). Il a également un passage éphémère à la tête de la première union nationale des écrivains algériens qu’il abandonne pour discordance de vue sur le rôle de l’écrivain dans la société.
Mouloud MAMMERI recueille et publie en 1969 les textes du poète algérien Si Mohand. En 1980, c'est l'interdiction d'une de ses conférences à Tizi-Ouzou sur la poésie kabyle ancienne qui est à l'origine des évènements du Printemps berbère. En 1982, il fonde à Paris le Centre d’Études et de Recherches Amazighes (CERAM) et la revue Awal (La parole)
Le 26 février 1989, Mouloud MAMMERI meurt des suites d'un accident de voiture, qui a eu lieu près de Aïn-Defla (500 Km d'Alger) à son retour d'un colloque d'Oujda (Maroc).
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