A l'initiative du groupe Alliance Libre Européenne et du député européen Corse, François ALFONSI, une conférence-débat sur la diversité linguistique a eu lieu à Bruxelles le 04 mars.
Plus d’une quarantaine de défenseurs des langues minoritaires d'Europe ont participé à cette conférence.Invité à ce rendez-vous, le MAK a participé à cet événement en y posant la question du sort des langues présentes en Europe à l’issue de flux migratoires telle que la langue kabyle en France.
La participation du MAK à cette conférence sur la diversité linguistique en France et en Europe, a permis de poser deux problèmes auxquelles sont confrontés les quelques deux millions de kabyles vivant en France.
1) Le fait de proposer de manière systématique aux enfants kabyles d’apprendre, dès l’élémentaire, la langue arabe comme langue d’origine, prolonge le déni identitaire et linguistique dont le peuple kabyle est victime en Algérie. Par ricochet, cette politique participe de la perte de repères identitaires des jeunes Kabyles en France où ils sont poussés à se reconnaître dans la communauté islamique, grossissant ainsi les rangs de l’intégrisme dans l’Hexagone et dans le monde Occidental.
2) Les difficultés que rencontrent au Baccalauréat les candidats d’origine Kabyle faisant le choix de passer une épreuve de langue écrite, dans leur vraie langue d’origine cette fois-ci, mais sans qu’au préalable ils aient eu la possibilité d’accéder à son apprentissage dans les écoles françaises !!!
Le Parlement Européen est-il en mesure d’interpeller l’Etat Français sur ces deux questions ?
Le MAK souhaiterait que l’Education Nationale Française envisage de proposer aux enfants des diasporas l’apprentissage de leurs vraies langues d’origine, celle des peuples et non celles des Etats et de proposer dans le secondaire un enseignement qui soit à même de préparer les bacheliers à l’épreuve écrite de langue kabyle au BAC.
Au cours de la conférence, un tableau global de la situation des langues non officielles au sein de l’Europe a été brossé. Les situations dans lesquelles se trouvent les langues sans Etat en Europe sont nombreuses et variées. Le sort des langues minoritaires les moins répandues au sein des Etats membres a été soulevé, car menacées à terme de disparition. Le cas des langues corse et bretonne en est un exemple inquiétant.
La croissance constante de la diversité linguistique en Europe fait que le multilinguisme revient au centre des discussions de l’Union Européenne. Les conférenciers ont souligné l’importance pour l’être humain de vivre, de travailler et d’accéder aux institutions de son pays dans sa langue et qu’il est important que les Etats cessent de lier la revendication légitime de disposer officiellement de sa langue au danger de séparatisme. Or, la question très sensible des langues est au centre des droits humains les plus fondamentaux et la diversité linguistique doit être intégrée par les Etats au sein de l’Europe et des Etats membres.
A cet effet, la question du statut des langues co-officielles au sein des institutions européennes a été soulevée pour les langues sans Etat, à l’exemple du catalan. Actuellement le catalan est autorisé au parlement mais pas en plénière. Les Catalans demandent à ce que leur langue bénéficie d’un statut juridique de langue officiel à l’image du Gaélique qui est officiellement langue technique du Parlement.
Pour quand la langue kabyle aura-t-il son statut de langue officielle ?Le jour où la Kabylie aura son Etat. En attendant, une fois de plus, le MAK porte haut les couleurs de la Kabylie dans les instances internationales.
source : communiqué du MAK
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